dimanche 29 janvier 2012

Le village au bout du Hmong



Une petite pause dans ce monde de pachydermes pour vous parler de nos quelques jours de tourismes entre deux missions de terrain, au cours desquels nous avons troqué nos amis à 4 pattes contre 2 amis à 2 pattes : Sami et Marion !
De façon un peu laborieuse et après quelques heures de transports chacun de notre coté, nous nous sommes finalement tous retrouvés à Luang Prabang. Relisez bien cette dernière phrase et appréciez la à sa juste valeur car sachez que réunir en une journée des personnes venant de 3 endroits différents n’est vraiment pas quelque chose de gagné d’avance dans nos contrées !
Au programme des quelques journées que nous avions de libre ensemble : la région de Ponsavanh ; à l’est du Laos.
Mais avant d’aller plus loin, petite pause culturelle : Savez-vous quel est le pays  au monde qui a été le plus bombardé dans toute son histoire ? ……

 
Le Laos.
Et la région de Ponsavanh est celle qui a été le plus bombardé au Laos…
Entre 1964 et 1973, les américains ont bombardé cette région car c’est là qu’était basé le siège du Pathet Lao (mouvement communiste laotien) et compte tenu de l’influence des voisins les Vietnamiens. Parallèlement, ils ont aussi recruté et armé des dizaines de milliers de Hmongs pour qu’ils combattent au sol le Pathet lao et les Vietnamiens. Le peuple Hmong est le dernier peuple à être venu s’installer au Laos au début du 19ème siècle fuyant la Chine où ils étaient persécutés. Ils sont aussi présents dans d’autres pays d’Asie du sud-est.
Cette guerre au Laos ne fut révélée au public américain qu’en 1970, d’où son terme de « guerre secrète ».  
La région est encore actuellement en cours de déminage et de très nombreuses terres sont inexploitées compte tenu de leur dangerosité. Ces restes de bombes font encore aujourd’hui  une victime par jour et la région de Ponsavanh est une des régions la plus pauvre du Laos. Cette pauvreté explique que certaines personnes essayent de gagner leur vie en refondant le métal des bombes…et finissent régulièrement à l’hôpital (au mieux) lorsque la bombe leur explose dans les mains.
L’Unesco a prévu de classer cette région patrimoine mondial lorsque les travaux de déminage seront achevés (si tant est que cela soit possible d’y arriver un jour). En effet, une curiosité de taille se cache entre les éclats de bombe… Cette région est aussi dénommée « la plaine des jarres » … J’y reviens dans un petit moment !

Armés uniquement de sac à dos et de bonne humeur, nous avons signé pour un trek de 2 jours.
 C’est ainsi qu’un beau matin, après avoir dormi dans la guesthouse la moins chère et la plus glauque du Laos (3 euros la nuit pour 2 ! On l’a trouvé !), nous nous sommes lancés sur un petit sentier en compagnie de notre guide de choc Kamra.
Après quelques heures de marche (au passage, il faudra noter qu’en fait « la plaine des jarres » n’est pas du tout une plaine…) nous sommes arrivés à Ban Phakheo, petit village Hmong de 200 habitants perché sur la montagne, à 3h à pied de la route la plus proche. 

Et après un bref repas, nous nous dirigeons vers le site 52 de la plaine des jarres… 
 
A quoi servent ces jarres ? Comment ont elle été faites? Pourquoi n’y a-t-il pas loin de 90 sites de cette sorte dans cette région (seuls 7 ont été déminés)? Pourquoi y en a-t-il autant dans une région aussi petite et nulle par ailleurs ?  Et surtout, comment les jarres ont pu être déplacés vers les sites ?
Nous pourrions jouer au jeu de la photo mystère avec ces jarres mais la vérité c’est que personne n’a la réponse à ces questions… Il n’empêche que si vous avez des idées nous sommes preneurs !
Ces gigantesques jarres en pierre datent de plus de 2000 ans. Une des théories serait que ces jarres serviraient à recueillir des restes humains… Une autre voudrait que ce soit des cuves pour stocker l’alcool de riz (connaissant la passion des lao pour cette alcool, cela ne m’étonnerait qu’à moitié…). Et pour déplacer les jarres, Kamra nous a dit qu’en fait cela ne leur posait pas de problèmes parce qu’à l’époque les gens faisaient 3 m de haut et 2 m de large…CQFD.

 
Il n’empêche que cette petite excursion vers les jarres était bien sympathique ! Bon le seul problème c’était tous les touristes…En nous comptant, il y en avait au moins 4 ! 
Retour à Ban Phakeo où nous avons pu nous promener dans le village et découvrir un peu mieux la vie des habitants. Sur les 200 habitants, la moitié doit avoir moins de 12 ans, comme dans quasiment tous les villages au Laos !
 
Les enfants passent leur journée à jouer dans la petite cour du village (le seul endroit à peu près plat) à l’élastique, à la tong où bien à la marelle. Le jeu de la tong est une sorte de pétanque où le principe est de réussir à dégommer à l’aide de sa tong un petit tas d’élastique.  Du coup tous les petits garçons qui jouent à ce jeu se promènent avec une seule tong au pied, l’autre étant réquisitionné pour la partie.
 

Et bien nous, on a opté pour la marelle ! Ce qui a permis de briser un peu la glace avec les enfants qui en règle générale sont extrêmement timides avec les falangs.

Bref, petit coup de cœur pour ce village perdu dans la montagne !
 

 

Et au programme du lendemain, traversé de rizières….
 

…trempage de pied (et plus pour les courageux) dans une cascade pas si vilaine….. 

Puis visite d’un village, « Bomb village », où de nombreux objets sont réalisés avec des engins explosifs recyclés : pilotis, jardinières, clôture…

Et au final, deux très bonnes journées à se dégourdir les pattes ! Même s’il faut bien avouer que l’on aurait préféré que la région ait un contexte historique tout à fait différent…



5 années d’ENVL n’auront pas servis à rien…elles nous ont appris à maitriser la coinche dans n’importe qu’elle endroit ! Ici, devant un coucher de soleil à Luang prabang. 


Sami et Marion ont même trouvé le temps de venir faire un petit coucou à nos copains les Babars. Avant que leur avion les emmène un peu plus loin vers d’autres aventures…En tout cas, on les remercie bien d’être venus nous voir car c’était bien chouette !!
 
 
Ce n’est pas tout ça mais nous on n’est pas là que pour faire les touristes ! Dans quelques jours, on vous racontera un peu plus la semaine qui vient de s’écouler…une semaine très riche d’un point de vue scientifique… Cela parlera de tuberculose humaine et éléphantesque
… je vous mets l’eau à la bouche non ? Par contre je vous préviens, il n’y aura pas de buffet à la fin ni de remerciements (pour ceux à qui ce sujet évoque quelque chose) !




lundi 16 janvier 2012

Des éléphants et des hommes



 Assez parler de nous ! Attardons nous un instant sur les éléphants et sur les bipèdes qui les accompagnent… J’ai nommé le cornac. Une page culturelle n’a jamais fait de mal à personne !

 (Oui je sais...tout le monde n'a pas la chance d'avoir eu un appareil dentaire...)

Le cornac…Personne venue d’une autre époque qui a décidé de consacrer sa vie à son éléphant. Mouais…enfin ça c’est la théorie…

 
Depuis 3 mois que nous sommes au Laos, nous avons déjà rencontré pas loin d’une centaine de cornacs. Certains nous donnent envie de tout plaquer et de devenir cornac à notre tour, d’autres nous donnent envie de leur foutre une bonne baffe…Bref, on peut résumer en disant qu’il y a des bons cornacs, et des mauvais cornacs !


Commençons par le commencement. En matière de cornacs, il existe plusieurs cas de figures.

Tout d’abord, cas le plus simple et le plus traditionnel, l’éléphant à un seul cornac qui est lui-même le propriétaire de l’éléphant.
 
Néanmoins, dans la plupart des cas, l’éléphant est partagé entre plusieurs propriétaires et un ou plusieurs cornacs sont employés pour s’occuper de l’éléphant. Mais le cornac principal de l’éléphant peut aussi être un des propriétaires.

Un éléphant rencontré il y a quelques jours au cours de ma mission n’avait pas moins de 15 propriétaires. Et là, quand il y a une décision à prendre, c’est pas évident…

Il n’existe pas d’école pour cornac au Laos : l’apprentissage est familial. Les cornacs sont généralement fils ou petits fils de cornacs et apprennent dès leur plus jeune âge en suivant leurs pères. 


Aujourd’hui, ces traditions sont en train de se perdre, les cornacs souhaitant de moins en moins que leurs enfants suivent leur voie. Cette perte du savoir se traduit par un nombre de troubles dues aux cornacs (abcès, plaies…) en augmentation mais aussi par un nombre croissant de cornacs tués par leurs éléphants insuffisamment maîtrisés.

En moyenne, un éléphant aura aujourd’hui 3 cornacs dans sa vie.

Les éléphants vivent en semi-liberté, c’est à dire qu’en dehors des périodes de travail, ils
vivent dans leur milieu naturel, la forêt. Les éléphants sont les seuls animaux pouvant retourner à l’état sauvage sans aucuns problèmes même après avoir été domestiqué pendant de nombreuses années.

Etre cornac, c’est avoir un éléphant pour maison…

Les cornacs sont amenés fréquemment à changer de district pour travailler et doivent alors installer un campement de fortune sur leur lieu de travail où ils resteront durant toute la période ouvrable.
Et quand on dit campement de fortune, ça veut vraiment dire ce que ça veut dire… Robinson Crusoé peut aller se rhabiller…

Mais que fait donc ce cornac ? 

 

Le cornac maitrise son éléphant via plusieurs points de pression et via un crochet. Point de pression indispensable : l’oreille !
Et oui, on peut maitriser un animal de 4 tonnes en lui tirant l’oreille….


Etre cornac, c’est aussi avoir un éléphant pour fauteuil…


Mode avachi

 

A l’envers

En mode playboy
 
Et des fois...bah c’est trop fatiguant d’être cornacs !


Les éléphanteaux sont dressés dès l’âge du sevrage, soit 3 ou 4 ans, âge où ils mesurent environ un mètre. Autrefois, il s’agissait en majorité d’éléphanteaux sauvages que l’on devait habituer à l’homme tout en les dressant. Aujourd’hui, le dressage s’effectue exclusivement sur des éléphanteaux nés captifs.

Désolé de détruire tout vos rêves de Babar mais le début du dressage est marqué par de la violence envers l’éléphanteau afin de le terroriser. Le dressage est une période traumatisante pour l’éléphanteau qui en ressort docile et soumis. La relation éléphant-cornac n’est donc pas simplement un mélange de peur et d’amour…Il y a aussi une part incontestable de conditionnement…

 
Autrefois, le cornac subissait les mêmes traitements que ceux subis par l’éléphant qui lui étaient confié. A savoir, il dormait dans une cage de bambou à coté de celle ou dormait l’éléphant. Et comme ça, les esprits de la forêt n’étaient pas froissés. Aussi simple que ça !

Des cérémonies de purification et de libération des esprits de la forêt présents chez l’éléphanteau se déroulent régulièrement durant toute la période de dressage.

Durant toute cette période seul son futur cornac lui procure des soins et lui apporte sa nourriture afin que l’éléphanteau  voie en lui une aide.

En fin de dressage, il sera capable de reconnaître son cornac, de craindre les effets du crochet, d’être enchaîné et déchaîné, de transporter un poids et de se coucher.

Durant les premières années de sa vie, un éléphanteau n’a pas de prénom (pour que les esprits ne puissent pas lui faire de mal). Une cérémonie lui permet, à l’âge de 3 ans, de choisir son prénom. En effet, plusieurs prénoms sont écrits sur des papiers disposés sur des bambous et le premier bambou vers lequel l’éléphant va se diriger (et donc le premier papier) va déterminer son prénom.

Vous avez maintenant les bases ! Désormais, peut être que vous allez regarder d’un autre œil les photos de ce blog...

Bref, pour finir sur une réflexion amère : l’éléphant au Laos n’est pas seulement un animal sacré…il est aussi sacrément exploité…



Sinon, tout va bien pour nous ! Nos 2 missions respectives se sont dans l'ensemble très bien passé (malgré quelques couacs organisationnelles contre lesquels on ne peut pas lutter au Laos...) . Pour ma part, dans un district où on est restés 2 jours, les cornacs et propriétaires nous ont organisé un baci en notre honneur (cf articles « 32 âmes »).
J’en suis sortie gonflée à bloc, tous les bons esprits sont avec moi désormais, j’ai récupéré toutes mes âmes, j’ai mangé du poulet sacré (en évitant très joliment le cœur du poulet qu’on a voulu me faire avaler), on m’a aspergé d’eau, on m’a noué une trentaine de bracelets de coton autour de chaque poignets en me souhaitant des choses qui avaient l’air très belle (oui je dis « avaient l’air » car j’ai pas bien tout compris…), on a donné à mangé aux esprits pour qu’ils nous embêtent pas, tous les mauvais esprits sont partis très loin…Et il me faudra plus d’une vie pour oublier ce moment ! 

 

Enfin en ce qui concerne la photo mystère, pas de gagnant pour aujourd’hui…Mais Popol n’est pas bien loin avec ses Catherinettes ! Les personnes présentes sur la photo sont des Hmongs (une des tribus du nord du Laos qui existe aussi dans d’autres pays d’Asie) en costume traditionnel Hmongs ET célibataires (du moins ils l’étaient au moment de la photo) ! Le jeu en question se déroule au cours du nouvel an Hmong et consiste à se trouver un partenaire de sexe opposé et à lui lancer une balle de tennis…pendant très longtemps…Et il faut que la personne en face se rende compte de l’intérêt que vous lui portiez…Car le but ultime est bien sûr de se trouver un futur mari ou une future femme !

Quelques heures plus tard... Voilà le résultat !


Bref, à tous ceux qui iront à la prochaine boum en salle Henri Point…n’oubliez pas votre balle de tennis ! 
A bientôt !

jeudi 5 janvier 2012

Sogdee pi-may 2012 !


Pour cette nouvelle année qui s’annonce, nous vous souhaitons à tous une bonne santé, de ne pas être exploité, d’avoir un peu de repos, et enfin d’avoir une descendance assurée… Bref nous vous souhaitons tous ce que les éléphants n’auront pas encore cette année… 
 
Mais bon ne désespérons pas tout de suite !
 Ces périodes de fêtes ont été pour nous l’occasion de profiter de la présence de la famille de Jérôme pour faire un peu de tourisme ! Et ma foi, ça a des très bons cotés aussi !
Déjà, ça permet de voir des couchers de soleil différents ….
Nous avons ainsi fêté Noël à Luang Prabang, ancienne capitale royale et ville aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
 

 
La ville est un des endroits le plus touristique du pays…
Et c’est une chance car du coup on a pu y croiser le père noël !

 
Ailleurs au Laos, le petit bonhomme rouge ne fait pas beaucoup (voir pas du tout) d’apparitions.
Notre père Noël à nous, il était venu spécialement de Lyon et il avait apporté du foie gras et du Sauterne  (et des Prince !!!!!!) ! Un foie gras au Laos, ça se savoure et c’est presque meilleur qu’un foie gras en France ! Il ne manquait que le gratin dauphinois mais ça c’est encore une autre histoire…
A Luang Prabang, il y a des Pères Noël (un tout petit peu) et des bouddhas (beaucoup !!!!!).


 











Et comme on est très fort, on a même réussi à trouver le Bouddha-Père Noël !
 
Vang vieng fut aussi une de nos étapes. Et comment dire…Vang vieng est une ville aux mœurs étranges…C’est la destination phare pour tous les australiens qui souhaitent se droguer, boire beaucoup d’alcool et ne rien faire du tout d’autre…Voir ça au milieu du Laos est quelque peu déroutant. Dans la rue principale de la ville, se succèdent des restaurants quasi-identiques où tu peux manger des frites et des pancakes, allongé sur des matelas et avec deux écrans de télé devant toi qui diffuse des épisodes de Friends (oui, c’est à chaque fois Friends dans TOUS les restaurants…).
Mais nous on n’était pas Australiens (sous-entendu on ne pèse pas 120 kg et on ne porte pas des mini-shorts…) alors on a plutôt visité les grottes aux alentours !
 
Pour le jour de l’an, nous avons fuit la capitale et nous sommes retournés dans le village où nous nous étions déjà allé avec Jérôme 2 semaines après notre arrivée au Laos (cf « La nuit des coqs »). Nous voulions à nouveau dormir chez l’habitant et nous nous sommes retrouvés dans la même famille que la dernière fois. Ce qui était bien loin de nous déplaire compte tenu de la gentillesse de celle-ci. 
Oui oui, même si la petite fille aime beaucoup jouer avec la machette, elle est quand même très gentille !

Nous avons donc passé un réveillon en toute simplicité, autour d’une partie de coinche (d’ailleurs on a mis la misère aux parents de Jérôme…) et d’une bouteille de Sauterne il va de soit ! 



Cascade de loin, cascade de près et bordel de bambous !




 

 

 
Le lendemain, le village inaugurait son office de tourisme. Et bien sûr, qui dit inauguration dit grosse fête ! Et qui dit grosse fête au Laos dit aussi : on accueille à bras ouvert, grand sourire et verre tendu les 4 falangs qui se trouvent en ce moment dans le village !
 
Mais qui dit grosse fête, dit  surtout : Beerlao, lam vong, Beerlao, lam vong ! Et encore un peu de Beerlao pour la route ! Ne me dites pas que vous avez déjà oublié que le Lame vong est la super danse traditionnelle Lao ? 
 
En conclusion il faut retenir que la Beerlao c’est le top pour commencer une nouvelle année !

La semaine prochaine, Jérôme et moi faisons une mission chacun de notre coté… Mais c’est pour mieux se retrouver ensuite quelques jours en compagnie de Sami et Yonyon (Et oui, les TheveSere sont de sortie et on les attend de trompe ferme !) !

En ce qui concerne le poids de la dinde, allez tous vous rhabiller, c’est l’expert de la QSA qui a gagné (la balance de la dame elle indiquait 4kg500) ! D’ailleurs pour lui faire plaisir voici un bel exemple de Laotienne qui a bien lu ses cours (ben quoi, le ventilo c’est le top pour respecter la chaîne du froid non ?!).







Bien entendu, à chaque nouvelle année sa nouvelle photo mystère :
Qui sont ces gens ? Que font-ils ? Et pourquoi ?
Et ceux qui étaient là ne soufflent pas !!



















On espère que vous avez tous passé de bonnes fêtes de fin d’année et on espère continuer à recevoir de vos nouvelles en 2012 (non en fait on espère pas... on exige !!)!

Ps : Bon anniversaire papa !!!