Salut tout le monde !
Nous voilà rentrés d’une nouvelle semaine de mission dans le district de Mouang Ngeun au Nord du Laos, à la frontière Thaïlandaise.
Dès le premier jour, une première question se pose : Pourquoi nous retrouvons nous dès le lundi midi invité à un mariage ? Nous n’avons pas la réponse à cette question… Apparemment la mariée (et/ou le marié) travaillerait au bureau de l’agriculture et de la forêt (notre ministère de tutelle…) de Ngeun, là où on se trouvait. Le lien de parenté est faible…
Petit aparté : Si jamais le volume sonore de la musique lao au cours de ce mariage (et partout ailleurs en générale) avaient été divisé par 4, la musique aurait été…potable… ! Sachez messieurs dames que ce mariage a été une torture auditive !! Et que nos tympans en ont gardé des séquelles quelques jours… Mais on s’en fout parce que la mariée nous a donné un porte clé doré en forme de poisson alors on était super super contents !
Retour à la mission vétérinaire…
Comme vous pouvez le voir, les éléphants sont toujours aussi sympathiques avec nous, mais ils leur arrivent aussi de se tordre de douleur pour une simple injection !
On a traversé des paysages de montagnes splendides, mais par des routes… ou plutôt des petits sentiers sur les crêtes, qu’on n’aurait pas pensé praticable avec un 4x4 !
En fait, certains éléphant qu’on est allé voir travaillaient, et on est allé directement dans les camps de débardage.
Les camps de débardages sont à la lisière des forêts ou carrément à l’intérieur. Les cornacs y vivent durant toute la période où ils y travaillent avec leur éléphant.

Les éléphants tirent des troncs énormes, de la zone de coupe, jusqu’au camp où un camion vient ensuite les chercher.
Ils participent donc gentiment à la destruction de leur habitat… tout en travaillant tellement dur et longtemps, qu’ils n’ont plus la force ni le temps de se reproduire.
Et de toute façon, les propriétaires préfèrent largement que leur éléphante tire du bois toute la journée, c’est BIEN plus rentable économiquement pour eux, que de la faire reproduire et de « perdre » 3 à 4 ans de bois qui sert joliment à faire les terrasses et les chaises de nos jardins !... Petite minute « conservation de l’espèce », malheureusement c’est bien un peu nécessaire.
Sinon, on est accueillis dans les villages, par les cornacs ou les propriétaires avec une grande simplicité et de façon toujours très chaleureuse.
Ici, un cornac avec notre repas de midi !
Et pour finir la mission, 3 propriétaires d’éléphants nous ont invité à des bacis dans leur famille respective (et oui la lune était bonne et c’était le jour pour les bacis…). Si vous vous rappelez plus ce qu’est un baci, retournez voir un article du mois dernier où on vous avait fait un petit point culturel ! Les bacis dans lesquels on est allé, étaient organisés pour des jeunes qui partaient au Vat (Vat = temple bouddhiste), où tous les jeunes hommes sont censés passer un peu de temps pour y apprendre à méditer.

Le souci, c’est que dans les campagnes, on ne tourne pas à la Beer Lao pendant les bacis, mais uniquement au Lao Lao ! En gros le Lao lao, c’est l’équivalant de notre Poire ou Génépi (suivant la contrée dont on est originaire…) mais fait à base de riz, comme d’ailleurs tout ce qui se mange ou se boit ici. Au premier baci, on nous a dit, on a deux jambes, on en boit 2 verres. Au deuxième baci, on nous a dit, un éléphant a 4 pattes, on en boit 4… mais on nous a pas dit 4 quoi ? Et ça devait plutôt être 4 bouteilles… En plus, comme partout ici, il n’y a qu’un seul verre pour toute la table, c’est le maitre de maison qui remplit le verre et le donne à chaque personne, chacun son tour. En gros tu dois boire ton verre cul sec, pour que ton voisin de gauche puisse boire aussi…
Comme vous vous doutez, on n’est jamais allés au troisième baci… mais on a de nouveau dansé le Lam vong, la fameuse danse lao où ne danse qu’avec les poignets, en tournant en rond. Et ça, ça n’a pas de prix !
Pour finir, on vous met encore quelques petites photos pour vous montrer les beaux paysages de rizière dans lesquels on s’est baladé. Ce qui nous a d’ailleurs valu de se faire arrêter par la police, puisqu’on se promenait innocemment au niveau de la frontière thaïlandaise… et ils ont cru qu’on arrivait illégalement et tranquillement à travers les rizières comme deux méchants trafiquants ! Enfin rassurez vous les mamans vous n’aurez pas besoin de nous amener des oranges au Laos, malins comme ils sont, ils ont assez facilement compris qu'en se baladant avec un appareil photo et en chemise vert fluo on n’était pas vraiment dangereux pour le pays…
Et retour à Vientiane par le bus… 12h30 de bus avec des grosses pointes à 15km/h dans les montées. C’était looooonnnnnng…
Mais pour votre plaisir, une nouvelle photo mystère !!! On vous prévient, nous on sait la réponse parce qu’on prend nos cours de Lao, alors bon courage :
Mais qu’est ce qui peut bien être écrit sur ce panneau ???
Non, en fait le vrai mystère c’est la taille que mesure le partenaire qui danse avec Ade sur la photo au dessus ???...
A plus !